vendredi 25 mai 2012

5 bonnes raisons de ne pas s'abstenir de voter

Le vote n'est pas une corvée, c'est un droit.

1) On a la chance, en France, d'avoir un large choix de candidats.
Au soir du premier tour de l'élection présidentielle, dix candidats, presque tous différents, étaient présents. Aux législatives, étant donné que les conditions pour pouvoir se présenter sont bien plus simples, il devrait y avoir encore plus de candidats dans chaque circonscription. Affirmer qu'aucun candidat ne porte vos idées, c'est donc de la mauvaise foi. De plus l'argument absolu du "tous pourris !" ne tient pas. En effet si vous croyez vraiment que les candidats sont tous corrompus ( ce qui peut être parfois vrai ), vous n'avez qu'à vous présenter !

2) Éviter les mauvaises surprises.
Se fier uniquement aux sondages et penser que son candidat préféré n'a pas besoin de votre simple petite voix est une aberration. D'une part parce que les marges d'erreurs des sondages se situent souvent aux alentours des 3-4 % (même si ce n'est jamais signalé dans les médias, je le concède), et d'autre part parce que notre fabuleux système de vote étant ce qu'il est, on peut se retrouver avec des incohérences démocratiques comme en 2002.

3) Ne pas voter, c'est laisser les autres choisir à sa place.
Cette phrase, relativement célèbre, a le mérite d'être correcte. Ainsi, avec notre État qui est omniprésent tout au long de notre vie, notamment dans des domaines très importants comme l'éducation, l'emploi, l'économie... , c'est complétement absurde de ne pas s'intéresser aux actions qu'il entreprend.

4) Le vote est un dimanche.
Et vous ne travaillez pas ce jour là. On peut par ailleurs profiter de ce jour pour lire attentivement les professions de foi qui ont été normalement distribuées au préalable. On ne vote pas toutes les semaines, donc autant profiter de l'instant.

5) Il y a un isoloir.
Bien qu'on soit souvent influencé par ses proches, on se retrouvera toujours seul à affronter le bulletin. Cet endroit peut paraître inutile pour certains, mais ceux-ci ont tort car sa présence permet d'identifier la démocratie dans un pays.

Voter c'est très intelligent, mais encore faut-il bien le faire ! Pour cela, je vous conseille d'éviter les discours parfois démagogiques des candidats à la télévision ou à la radio, et d'aller voir directement les programmes sur les sites de chaque parti.

jeudi 10 mai 2012

5 bonnes raisons d'arrêter le nucléaire

Le nucléaire est un sujet qui nous concerne tous, qu'on soit riche ou pauvre. Or en France on refuse le débat, et un référendum sur la sortie du nucléaire n'a jamais été proposé.

1) Le risque zéro d'accident n'existe pas.
Si un accident survient dans une centrale, ses retombées sont catastrophiques, comme nous l'avons vu à Tchernobyl ou à Fukushima. Pourtant, il y a toujours des centrales postées sur des sites à fort risques sismiques, comme Fessenheim en France, ou d'autres centrales en Californie. Par ailleurs, comme Greenpeace nous l'a démontré dernièrement, les centrales ne sont pas bien sécurisées et un terroriste n'aurait aucun mal à s'y introduire.

2) Démanteler une centrale coûte excessivement cher.
Les centrales nucléaires sont comme tous les outils, elle s'usent au bout d'un certain temps et deviennent inutilisables. Seulement au contraire des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques, il est très compliqué de démanteler une centrale. Cette action requiert beaucoup de moyens, la Cour des Comptes estime le coût du démantèlement du parc nucléaire Français de 20 à 40 milliards d'euros. Cependant, des ONG comme "Sortir du Nucléaire" pensent que cela coûterait plutôt des centaines de milliards d'euros. Les données entre ces deux administrations sont complétement différentes car on ne sait même pas aujourd'hui précisément combien coûte le démantèlement d'un réacteur, alors qu'on en a déjà construit 68 en France ! Dans tous les cas, EDF ne dispose pas assez de fonds actuellement, et donc le prix de l'électricité va augmenter très fortement durant les prochaines années.

3) L'indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire est une illusion.
L'uranium utilisé comme combustible dans les centrales est importé à plus de 95% dans d'autres pays. De plus, le nucléaire ne garantit des besoins qu'en terme d'électricité, alors que nos consommations nécessitent beaucoup de pétrole et de gaz, deux énergies qui sont importées à presque 100%.

4) Une centrale, ça pollue énormément, et sur de longues durées.
Les déchets des centrales ont une durée de vie parfois longues de plusieurs centaines de millier d'années. Il faut donc les stocker. Les moins dangereux sont placés dans des usines de refroidissement, mais ceux qui ont une durée de vie trop longues sont enfouis dans les sols, au risque de les contaminer. En outre, l'eau qui est utilisé pour refroidir ces déchets subit plusieurs traitements après son action, qui vont au mieux entraîner quelques rejets nocifs de chlorure et de sulfate, au pire avoir un impact sur la biodiversité du milieu fluvial.

5) Le nucléaire peut être utilisé comme une arme de destruction massive.
Le processus pour créer des armes nucléaires est très proche de celui qui permet de créer du nucléaire civil. Je crois qu'aucun pays n'a envie de se recevoir une bombe atomique, c'est une question de bon sens. Imaginons un fou (ou certains lobbies, comme en 1945) qui accède au pouvoir dans un pays possédant l'arme et qui décide de partir en croisade contre une autre nation. Le monde entier devrait payer pour l'imbécilité de ce fou, si légitime soit-il dans son pays ? Je ne crois pas.

Le nucléaire a donc trop de défauts pour être conservé, du moins dans son état actuel. Seulement on sait aussi que les énergies renouvelables ne suffiraient pas toutes seules à notre consommation. Alors que faire dans ce cas ? On peut bien sûr baisser notre consommation qui est excessive. Mais le plus simple serait d'investir dans la recherche pour de nouvelles énergies, plus propres et moins dangereuses. Du fait, cela a certain coût, mais quand je vois qu'on préfère dépenser l'argent à créer de nouvelles centrales ( comme l'EPR de Flamanville ), je pense qu'on est en droit de se poser des questions sur la justesse des décisions en matière énergétique de notre gouvernement.




mercredi 2 mai 2012

5 bonnes raisons de changer de constitution 

 

Peu de politiques ont parlé de ce sujet dans cette campagne (le hallal dans les cantines, c'est tellement plus intéressant...), or la France a une des constitutions les plus vieilles du monde, et une des moins démocratiques.

1) Notre système de vote en deux tours est obsolète.

Le candidat élu n'est pas toujours le préféré des français. En effet en 2007, Bayrou* n'a pas réussi à passer au second tour, mais force est de constater que s'il y était arrivé, il aurait très sûrement gagné contre Sarkozy ou contre Royal. De plus, il laisse place à trop de calculs politiques : imaginons un électeur X qui voudrait voter Poutou, mais qui ne veut en aucun cas voir Sarkozy gagner, il va donc voter Hollande par défaut, et par conséquent il n'a pas vraiment choisi son candidat.Il existe des tas d'alternatives au système uninominal à deux tours, vous pouvez les consulter ici

2) Nous élisons un roi.

Le président concentre énormément de pouvoirs. Il décide de la guerre et de la paix, de faire des référendums ou pas, contrôle seul l’exécutif,  forme et dissout le législatif quand il le souhaite, est protégé contre toutes les attaques judiciaires, vit aux frais de l’État... Il fait clairement ce qu'il veut pendant cinq ans, alors qu'il n'est pas forcément légitime comme nous venons de le voir.

3) Tout le monde ne peut pas voter. 

Pourquoi considère-t-on qu'une personne de moins de 18 ans est inapte à voter ? Je ne me sens pas plus bête que certains votants, et pourtant je ne peux pas voter. Par ailleurs il y a plusieurs décisions prises aujourd'hui qui auront encore des conséquences demain, comme celles sur le nucléaire, donc qui concerne ceux qui feront l'avenir. Mais les jeunes ne sont pas les seuls touchés : quelques prisonniers n'ont pas le droit de voter et les autres détenus ont des difficultés à le faire.
  

4) Les durées entre les élections sont trop longues.

Plus on vote, plus on agit en démocrate. Si on constate au bout d'un an qu'un gouvernement est mauvais, doit-on subir ses maladresses encore quatre ans ? Vu le faible taux de référendums actuel, une élection nationale tous les trois ans renforcerait notre démocratie et permettrait plus de débats, "surtout si les mandats sont renouvelables", comme disait Jospin.

5) La composition de l'assemblée nationale ne reflète pas les choix des Français.

On remarque, en regardant la composition de l'assemblée nationale, que presque seulement les deux grands partis sont représentés. Pourtant lors d'une élection nationale, on voit bien que les autres candidats représentent au moins 35% des voix. Comment se fait-il que la LCR (ancien nom du NPA) qui a fait 4,5% avec Besancenot en 2007 n'ait aucun député sur les 577 qui composent l'assemblée ? C'est à cause du découpage de la France en circonscriptions. C'est quand même étrange que nous élisons des gens à l'échelle des circonscriptions alors qu'ils vont prendre des décisions à l'échelle nationale ! Il faut donc rétablir la proportionnelle totale pour suivre une démarche démocratique. Certains vous diront que l'assemblée n'arrive jamais à avoir une majorité dans ces conditions, rétorquez-leur que nous avons vécu avec la proportionnelle de 1981 à 2003 en France, ce qui ne nous a jamais empéchés de prendre des décisions.

 Voilà tout pour mon deuxième article. Vous avez été nombreux (presque 200) à voir le premier mais je constate que personne n'a laissé de commentaire. Sachez que je suis toujours prêt à débattre, car je n'ai malheureusement pas toujours raison, et il faut par conséquent que vous me signalez les failles dans mon discours, pour que je puisse les corriger. Je peux comprendre que vous ne savez pas poster de commentaire sur Blogger, mais vous pouvez le faire sur Facebook.


*Les hommes politiques cités le sont parce qu'ils font de bons exemples, n'y voyez en aucun cas l'exposition de mes idées politiques.

 

lundi 23 avril 2012

  5 bonnes raisons de taxer l'héritage à 100%

 

 Les droits de succession en France sont plus ou moins taxés, de 5% pour les montants les plus faibles à 45% quand ceux-ci dépassent 1.8 million d'euros (source) . Et si on passait au stade supérieur, pour tous ?

1) Renflouer les caisses de l’État.

 On nous a annoncé sans arrêt  au cours de l'élection présidentielle que la France était pauvre, et qu'on devra faire des efforts pour y remédier. Dans ce cas allons chercher l'argent là où il est ! Si on taxe un mort, il y a fort peu de chances qu'il aille réclamer son argent. Donc autant taxer à 100%. Les enfants non plus n'oseraient pas réclamer cet argent, car ils n'ont aucun mérite dessus.

2) Réduire les inégalités.

 Cela va de soi. Le premier principe des sociétés modernes n'est-il pas de laisser la même chance à tous ses ressortissants ? Le fils de riche a-t-il plus de mérite que le fils de pauvre ? L'héritage n'est bien sur pas le seul facteur qui renforce les inégalités, mais, contrairement aux autres, il est facile à faire disparaître.

3) Nationaliser massivement et presque gratuitement.

 Certains économistes confrontent souvent à nos politiques une dure réalité : (re)nationaliser les grandes entreprises coûte très cher. A titre d'exemple, on pense que le prix du rachat de Total serait d'environ 100 milliards d'euros. Si l’État obtient la totalité des parts des actionnaires qui meurent, il deviendra petit à petit l'actionnaire majoritaire dans une grande quantité d'entreprises. Il aura aussi la possibilité de vendre les actions des entreprises qu'il ne veut pas nationaliser ( comme ça mêmes les libéraux sont contents).

4) Renforcer l'éducation.

 Taxer les droits de succession à 100% obligerait tout le monde à bien étudier pour pouvoir obtenir du travail facilement, que ce soit le fils d'agriculteur qui devait hériter de la ferme, ou la fille de rentier qui espérait vivre comme ses parents sans n'avoir jamais travaillé.

5) Éviter certains conflits.

 Nous connaissons tous autour de nous des familles qui se déchirent pour un héritage.  Si jamais ça ne vous parle pas, suivez le conflit entre la mère et la fille Bettencourt. Au delà de ça, on se retrouve parfois avec des conflits dans des petites entreprises, où le fils ou la fille du patron qui n'était qu'un simple employé et collègue, se retrouve du jour au lendemain PDG, ce qui énerve par conséquent les autres employés.

Notez cependant que je ne suis pas sûr que les Français soient aujourd'hui prêts à accepter une telle mesure. J'espère néanmoins vous avoir convaincu, et si ce n'est pas le cas, vous avoir fait réfléchir.